Raid poétique 2024

J’ai volé certains de tes mots ;
ils vibraient très fort en moi.

– Andréane Frenette-Vallières

Raid poétique 2024

Dans un monde où la seule pratique permettant aux individus de se reconnaître entre eux semble la consommation, interroger la possession est plus que jamais nécessaire. Nous savons bien — mais le sentons-nous suffisamment dans nos corps ? — que nous ne pourrons jouir encore bien longtemps d’une planète que les humains ont rendue esclave de leurs désirs, eux qui s’imaginent trop souvent « maîtres et possesseurs de la nature ». (Descartes)

Ici comme ailleurs, nous prenons aujourd’hui conscience des limites et des excès de l’attitude coloniale.

Tant sous sa forme active — action de posséder — que sous sa forme passive — fait d’être possédé — la possession désigne tantôt la maîtrise exercée sur un objet ou un corps, tantôt le phénomène par lequel un être est habité par une forme venue d’ailleurs. Cette polysémie nous conduit à ouvrir le sens du mot et, par l’écriture poétique, à départager ce qui, en nous, pulse et crie, et ce qui nous écrase et nous domine.

Répondant à un urgent besoin de dépossession par un appel à changer la vie, ce Raid poétique nous invite à faire place à nos démons et à nos génies intérieurs, à sortir nos fantômes de leurs archives, à inventer une nouvelle cartographie de l’amour, à « penser autrement l’appartenance et la possession ». (Frédérique Bernier)

Remerciements

Cette dix-huitième édition du Raid poétique est le résultat d’une collaboration entre le CANIF, le SAC, les Communications, le Service de l’audiovisuel, les Ressources matérielles et la bibliothèque du CVM, les étudiantes et les étudiants de 2^e année du programme Arts, lettres et communication (profil Création littéraire), le comité de révision de la revue Tric Trac, les maisons d’édition Le Quartanier, Le Noroît et Nota Bene, la maison de disques 7ième Ciel, la revue littéraire Grands Espaces, la librairie L’Euguélionne, les artistes présentes et présents lors de la foire de la micro-édition, les professeures et les professeurs de français et de littérature Catherine Brunet, Simon Castonguay, Ariane Langlois, Martin Letendre, Geneviève Nugent et Marie-Josée Riverin, la professeure d’anthropologie Sophie Lemoyne-Dessaint ainsi que la professeure d’histoire de l’art Marlène Boudreault.

Le CANIF remercie, pour leur soutien financier, la Fondation du cégep du Vieux Montréal, la SODEC et le programme Parlez-moi d’une langue !, ce dernier étant financé par le gouvernement du Québec et géré par l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ).

Les vers d’Andréane Frenette-Vallières sont tirés de Sestrales (Le Noroît, 2020).